3 janvier 2008
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De l’enseignement secondaire

 

 

 

 

 

L’Association des Hommes du Luxembourg (AHL) est gravement préoccupée par la politique du  Gouvernement en matière d’éducation nationale. Le piètre résultat du Luxembourg dans les études PISA l’a conduite à proposer des alternatives à la politique du Gouvernement dans ce domaine. L’AHL estime qu’un changement radical du système éducatif est indispensable pour améliorer les chances de réussite des élèves issus de l’enseignement luxembourgeois.  

 

 

1.      La mission de l’Ecole

 

Aux yeux de l’AHL, la mission de l’école est l’enseignement de connaissances et d’aptitudes de haut niveau aux élèves afin de leur permettre de réussir leur vie dans un monde hautement compétitif et sélectif. Le meilleur service que l’Etat peut rendre à la jeunesse méritoire est de lui permettre d’acquérir gratuitement des diplômes de grande valeur dans l’enseignement public tout en forgeant le caractère des jeunes en les entraînant à l’endurance et à l’assiduité.

 

L’AHL note que dans son projet de loi relatif à l’obligation scolaire, le Ministre de l’Education nationale énumère à l’article 3 les missions de l’école telles qu’elles apparaissent aux yeux du Gouvernement. Des substantifs tels que « connaissances », « savoir-faire » ou autres concepts similaires brillent par leur absence. Par contre, le Gouvernement estime qu’une des principales missions de la formation scolaire est d’amener l’enfant « à respecter l’égalité entre filles et garçons ».

 

Dès lors, l’AHL se demande si le Gouvernement a bien compris à quoi sert une école.  

 

 

2.      Le renforcement de la discipline scolaire, l’autorité des enseignants et le rôle des parents

 

L’AHL estime que les écoles ne peuvent pas tolérer des problèmes de discipline.  La lutte contre la violence, le vandalisme et les drogues doit être organisée de façon systématique et  efficace. En outre, il faudra veiller à ce que les jeux électroniques et les téléphones cellulaires ne soient plus utilisés pendant les heures de classe. Le Service psychologique n’est pas appelé à remplacer le Conseil de discipline.

 

Les élèves doivent se conduire de façon polie. Ils doivent apprendre des vertus comme l’application, le respect de l’autorité, l’honnêteté, la fiabilité et la ponctualité. 

Les écoles luxembourgeoises traiteront de façon égale les père et mère des élèves, indépendamment du statut matrimonial des parents ou du droit de garde. Les deux parents auront droit à toutes les informations concernant leurs enfants. Les décisions importantes concernant les enfants et qui relèvent de l’autorité parentale devront être prises ensemble par les deux parents.

 

Les parents peuvent être entendus dans toute question concernant leurs enfants.  Toutefois, ils ne sauraient s’immiscer dans des questions de notation et ils ne peuvent décider de la  promotion ou de l’orientation de leurs enfants.

 

 

3.      Une nouvelle motivation pour les enseignants et les élèves

 

L’AHL propose la création d’une Ecole nationale d’élite  qui recrutera annuellement ses élèves sur la base d’un concours national au niveau de chaque classe. L’accent sera mis sur les mathématiques et les sciences naturelles.  Il est rappelé que des lycées d’élite existent déjà dans pratiquement tous les pays du monde. L’AHL insiste sur l’introduction d’un tel lycée qui tiendra compte dans son recrutement des capacités intellectuelles des élèves et non de leur origine sociale. Ainsi, les élèves de l’Ecole nationale d’élite logeront dans un internat aux frais de l’Etat. Son directeur pourra librement choisir les enseignants parmi les meilleurs du Grand-Duché. 

 

En même temps, les métiers artisanaux doivent être revalorisés. Il ne sert à rien de vouloir amener tous les enfants vers une éducation supérieure, alors que les talents de beaucoup résident dans les activités manuelles ou pratiques et  que le Luxembourg a grandement besoin d’excellents artisans.  Il faut redonner une légitime fierté aux élèves qui se préparent à un tel métier. 

 

 

4.      Réintroduction de critères stricts de promotion

 

L’admission à l’enseignement secondaire classique doit être subordonnée à la réussite à un examen d’admission national après la sixième année de l’enseignement primaire. Les meilleurs élèves à l’examen d’admission seront admis en classe de 7ème de l’Ecole  nationale d’élite.

 

L’AHL revendique l’abolition de toute possibilité de compensation des notes insuffisantes. Il appartient au seul Conseil de classe de décider si, dans des cas limite, un élève peut être admis à une classe supérieure ou non.

 

Les « travaux de vacances » ou « travaux de révision » seront remplacés par des examens de rattrapage.

 

La notation se fera exclusivement sur la base d’une échelle graduée de 0 à 60 points. La moitié (30/60) est le minimum nécessaire pour réussir à une épreuve. Toute autre forme de notation (par des couleurs, des « smileys », etc…) sera interdite. 

 

 

 

5.      Une culture de l’effort et de la performance

 

a)  L’AHL propose une augmentation des heures de cours par semaine, une prolongation de la durée des heures de classe avec en parallèle une extension des pauses. Les élèves doivent être capables de se reposer plus longtemps entre les heures de classe afin de pouvoir mieux se concentrer pendant celles-ci.

 

b)   L’AHL estime que les heures de classe doivent être consacrées en priorité à l’enseignement. Les sollicitations étrangères à l’enseignement doivent disparaître des écoles.  L’AHL rejette en outre une subdivision de la matière en de multiples « socles de compétence » qui ne font que demander l’organisation d’une multitude de tests évaluatifs. Ce temps est perdu  pour l’essentiel, à savoir l’enseignement de connaissances intellectuelles ou d’aptitudes professionnelles. La subdivision de l’enseignement des langues en différents « socles de compétences», à savoir la compréhension, l’expression écrite et l’expression orale, est d’ailleurs largement artificielle, puisque tous ces aspects sont intimement liés les uns aux autres.

 

c)    Les enseignants seront encouragés à donner et à contrôler des travaux à domicile.

 

d)   La lecture sera systématiquement favorisée. Les vacances scolaires devront être mises à profit pour la lecture contrôlée de livres de bon niveau dans toutes les langues d’enseignement. Les élèves qui suivent l’enseignement technique seront appelés à faire systématiquement des stages dans les entreprises. 

 

e) L’AHL revendique l’abolition de l’école du futur chômage, dite « Neie Lycée ». Elle note sans surprise que ce « lycée-pilote », au lieu d’enseigner des connaissances réelles aux élèves, promeut l’idéologie féministe. Ainsi, la loi du 25 juillet 2005 portant création d’un  lycée pilote a été assorti d’un Règlement grand-ducal du 10 août 2005 relatif au fonctionnement du lycée pilote qui comprend dans ses annexes des « lignes directrices des programmes ». On y apprend qu’en Histoire il faut étudier le « rôle des femmes au fil de l’histoire », et que dans l’histoire des sciences il y a lieu de se consacrer aux « actions des femmes dans les sciences ». 

 

L’AHL se demande s’il ne conviendrait  pas d’y ajouter le rôle des hommes dans l’Histoire et dans les sciences qui – paraît-il – n’est pas négligeable.  Mais comme cette école sera abolie, la question est résolue.

 

 

6.      Respect de la culture luxembourgeoise et des traditions

 

a) L’AHL estime que les cours de la langue et de la culture luxembourgeoises doivent enfin  recevoir la valeur qu’ils méritent. Le nombre de cours de luxembourgeois doit être sensiblement augmenté. Ce cours doit être donné par des professeurs qualifiés au même titre que les professeurs enseignant d’autres branches. Il doit s’étendre sur plusieurs années et permettre une étude sérieuse et approfondie de l’orthographe, de la grammaire, de la littérature, des traditions, de l’histoire  et de la culture luxembourgeoises.

 

b) L’AHL demande une revalorisation des langues anciennes, latin et grec, et demande que tous les lycées classiques disposent de suffisamment d’enseignants qualifiés en lettres classiques pour permettre l’enseignement soutenu de ces langues.  

 

 

7.      Une égalité des chances bien comprise

 

a)    L’AHL constate que le grand nombre d’élèves étrangers contribue souvent  à un ralentissement de l’enseignement du fait que ces élèves ne connaissent pas du tout ou insuffisamment la langue nationale ou d’autres langues d’enseignement au Luxembourg, telles que l’allemand ou le français.  Par conséquent, l’AHL revendique l’introduction d’une ou de plusieurs années préparatoires pour les élèves étrangers arrivant au Luxembourg afin de leur permettre d’acquérir des connaissances linguistiques suffisantes pour être intégrés dans l’enseignement luxembourgeois. Le but doit être le maintien d’un seul mode d’enseignement au Grand-Duché qui permette une intégration parfaite des élèves étrangers et qui leur donne en même temps  des chances de réussite identiques à celles des élèves luxembourgeois. Dans tous les pays du monde, les immigrés doivent s’adapter à leur nouvelle patrie et non l’inverse. Il doit en être de même au Grand-Duché de Luxembourg. L’AHL se félicite du fait  que beaucoup d’enfants issus de milieux défavorisés ou d’origine étrangère ont de bons résultats scolaires en raison d’une motivation et d’une volonté parfois supérieure à celles des Luxembourgeois issus de milieux aisés. 

 

b)   L’AHL regrette que certains élèves cultivent un fétichisme des marques, notamment en matière vestimentaire. Ce regrettable état d’esprit  contribue à une ségrégation sociale et détourne l’attention des élèves de l’enseignement. Par conséquent, l’AHL  recommande l’introduction d’uniformes scolaires aux frais de l’Etat.

 

c)    L’AHL estime que tous les élèves, indépendamment de leur origine sociale, doivent pouvoir étudier après les heures de cours dans des conditions optimales. C’est pourquoi, les élèves seront autorisés à rester dans les établissements scolaires après les heures de classe pour y étudier dans une atmosphère calme et sereine sous une surveillance stricte. Les surveillants seront suffisamment qualifiés pour pouvoir aider les élèves en cas de besoin.

 

d)   Toutes les écoles ainsi que les transports scolaires devront être adaptés aux besoins spécifiques des enseignants, des membres du personnel et des élèves handicapés. Dans toute la mesure du possible il faudra  offrir des lieux et structures d’enseignement adaptées à toute personne handicapée physique ou mentale.

 

e)    Contrairement aux milieux féministes, l’AHL reste attachée au modèle de l’éducation mixte qui existe au Luxembourg depuis 1968.  Elle considère que l’Etat doit donner aux garçons comme aux filles les mêmes informations concernant l’orientation professionnelle, mais sans s’immiscer dans les choix des jeunes ou essayer de les influencer selon des critères idéologiques.

f)     L’ AHL rejette  le „Plan d’action 2000“ du Ministère de la Promotion féminine tel qu’il a été publié au Mémorial le 26 mars 1997 et qui décrit comme suit les intentions du Gouvernement dans l’enseignement:

 

-   - Adapter les programmes scolaires et les méthodes pédagogiques aux besoins spécifiques des filles et des jeunes femmes.

 

(…)

 

-   Offrir aux filles et aux femmes des activités d’initiation aux nouvelles technologies afin de leur permettre d’élargir la gamme des choix scolaires et professionnels et afin de mieux les préparer aux défis de la société d’information.

(…)

 

-   promouvoir  le respect mutuel et le partage des responsabilités entre les deux sexes dans la vie familiale et mettre au point des modules éducatifs pour apprendre aux garçons et aux jeunes hommes à s’occuper des tâches domestiques et à prendre en charge des enfants et des personnes assistées. »

 

 

L’AHL considère que l’ensemble des formations scientifiques et technologiques doit être ouvert aux élèves des deux sexes, sans aucune discrimination ou ségrégation. Elle rejette l’idée d’apprendre aux seuls garçons les tâches ménagères et considère qu’une telle formation pratique n’a certainement pas sa place dans des écoles autres que professionnelles. La participation à de tels cours doit toujours être volontaire. Finalement, l’AHL critique vivement l’intention du Gouvernement d’adapter les programmes scolaires et les méthodes pédagogiques aux besoins spécifiques des filles et demande que ces programmes et méthodes soient adaptés aux besoins de l’ensemble des élèves. Dans ce contexte, l’AHL critique l’alignement des manuels scolaires, surtout de ceux utilisés dans les écoles primaires, aux normes de l’idéologie féministe.

 

 

L’AHL peut être contactée par téléphone au numéro (+352) 691 308 154, par fax au numéro (+352) 26 50 36 07, par courriel à l’adresse infos@ahl.lu ou par un courrier postal adressé à son siège. AHL c/o 153, avenue de Luxembourg, L – 4940 Bascharage.

 

 

 

 

 

        Fait à Luxembourg, le 3 janvier 2008

 

 

 

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