L’Association des Hommes du Luxembourg (AHL) rappelle que
les autorités n’ont ménagé aucun effort pour changer la loi et les traditions
luxembourgeoises qui voulaient que le nom d’un enfant fût en principe celui de
son père.A travers la loi du 23
décembre 2005 relative au nom des enfants, elles ont visé à donner des droits
égaux aux deux parents en matière de dévolution du nom de famille. Sans être
opposée à ce principe, l’AHL constate qu’en réalité, à une époque où les milieux
féministes visent à affaiblir autant que possible les liens entre les pères et
leurs enfants, notamment en cas de séparation ou de divorce des parents, les
autorités auront surtout réussi par cette loi à fragiliser encore davantage la
position des pères dans notre société.
L’AHL se félicite que la lutte du Gouvernement contre les
traditions au Luxembourg ne semble pas encore avoir atteint une autre coutume, à
savoir celle que la femme mariée peut se faire appeler par le nom de son mari.
Ainsi, par exemple, le Règlement ministériel du 12 juin
1989 déterminant le modèle de la carte d’identité obligatoire à délivrer par les
autorités communales, prévoit, à son article 4, que « Pour la femme mariée, le nom à indiquer est
le nom de jeune fille et, si elle le désire, le nom patronymique du
conjoint ».
L’AHL recommande tout d’abord au Gouvernement d’étendre
cette disposition aux veuves, qui, souvent, ont porté pendant de longues années
le nom de leur mari défunt et qui désireraient peut-être le
garder.
L’AHL pense en outre que les maris qui désireraient
ajouter le nom de leur épouse à leur nom de famille devraient recevoir cette
même possibilité, sans aucune discrimination légale. Le texte devrait donc être
reformulé comme suit :
« La personne mariée ou veuve peut, si elle le
souhaite, indiquer après son nom le nom patronymique de son conjoint ou ancien
conjoint, précédé de l’adjonction, selon le cas,époux, épouse, veuf ou
veuve. »
L’AHL estime que les mêmes principes
anti-discriminatoires et anti-sexistes qui sont invoqués immanquablement par le
Gouvernement chaque fois lorsqu’il s’attaque aux hommes, devraient lui imposer
dans ce cas-ci d’élargir leurs droits en ce qui concerne les mentions à apporter
sur les documents d’identité.
L’AHL peut être contactée par téléphone au numéro (+ 352)
691 308 154, par courriel à l’adresse infos@ahl.lu ou
par un courrier postal adressé à son siège, AHL c/o 153, avenue de Luxembourg, L
– 4940 Bascharage.